Du 22 au 26 mai 2023, s’est tenue à la DGEFC de Cotonou, une formation des agents forestiers sur les procédures opérationnelles standardisées (POS) et le système de gestion des stocks (SMS): Le Bénin engagé dans la sécurisation, la transparence et la comptabilité des espèces sauvages conformément au standard de la CITES.
Le Bénin s’engage ainsi dans une gestion rigoureuse et la traçabilité des produits de faune sauvage en stock.
Une formation des acteurs nationaux sur les procédures opérationnelles standardisées (POS) et le système de gestion des stocks (SMS) s’est déroulée du 22 au 26 mai 2023 à la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse (DGEFC). C’était en présence des agents des eaux forêts et chasses. Nature Tropicale, une ONG très active sur la problématique de lutte contre la criminalité faunique dans la sous région, et impliquée dans la gestion durable des espèces sauvages au Bénin était de la partie.
Arriver à une bonne gestion transparente et durable des stocks des produits saisis et récupérés dans les différents parcs, forêts et aires protégées ou non du pays, telle est la vision des procédures opérationnelles standardisées (POS) et le Stockpile Management System (SMS). Et cette initiative vient de « Éléphant protection initiative foundation (EPIF) en appuis aux gouvernements africains dans la lutte contre la criminalité faunique. En effet, le Bénin a commencé son en processus en 2020, après avoir adhéré à ce regroupement de la fondation (EPIF) qui concerne 23 pays.
« Nature Tropicale ONG est le partenaire sur le terrain et représente la fondation Éléphant protection initiative (EPIF) a apporté des appuis techniques. Il s’agit entre autres des conteneurs aménagés comme des magasins pour la sécurisation des produits, des tablettes numériques pour permettre d’enregistrer les données qui ont été acquises et le matériel pour poser. C’est tout un ensemble de paquets qui a été mis à la direction générale des eaux forêts et chasses pour leur permettre de mettre en œuvre les acquis de la formation»» , a précisé Ulysse KOROGONE, Point Focal CITES, Assistant Director Stockpile Management, EPI Foundation
l’expert formateur.
« Nous sommes à la phase active. Les magasins sont déjà mis en place. Après la formation, nous allons procéder aux inventaires. Ces inventaires vont commencer à la direction générale des eaux forêts et chasses et vont se poursuivre au niveau de toutes les unités qui détiennent les produits pour assurer la traçabilité et la comptabilité dans la gestion des ressources sauvages au Bénin. Il faut préciser qu’il aura un audit annuel et des audits inopinés à tout moment », a-t-il ajouté.
Pour Joséa S. DOSSOU-BODJRENOU, Directeur de Nature Tropicale ONG, « c’est pour éviter que les ivoires saisis et tous autres objets saisis ne se retrouvent sur le marché, que la fondation Éléphant protection initiative a jugé utile d’apporter son soutien aux pays membres de l’initiative. Nature Tropicale ne fait que suivre et accompagner le processus. Un document de procédures opérationnelles standardisées (POS) a déjà été élaboré, validé puis adopté par le ministère du cadre de vie et la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse. Et il est question de passer et donner la main à ceux qui vont mettre en œuvre ces procédures. C’est un document qui se base sur ce qui se fait au niveau international, il faut les adapter au contexte béninois. Alors, il faut aller vite, car il s’agit de la sécurisation des ressources sauvages».
« La gestion des stocks de produits d’espèces sauvages détenus par les différentes structures du ministère du cadre de vie et du développement durable est essentielle pour assurer une transparence et une mise œuvre convenable de la législation nationale et des conventions internationales y relatives« , a souligné le Lieutenant-colonel Barnabé SOSSA, représentant du directeur général des eaux forêts et chasses à l’ouverture des travaux.
« Gardons à l’esprit que de la chasse aux éléphants pour leurs ivoires à la contrebande d’espèces végétales menacées d’extinction, la réponse à la criminalité liée aux espèces sauvages nécessitent d’assurer une bonne gestion des saisies pour éviter qu’elles alimentent à nouveau le marché illégal », a-t-il prodigué comme un objectif à atteindre à ses collaborateurs.
C/Com de Nature Tropicale ONG
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