Akita – Japon: Des ONG Béninoises à la 9ième Conférence mondiale du Partenariat international pour l’ Initiative Satoyama (IPSI)

Du 8 au 11 juillet 2023, s’est tenue à Akita au Japon, la 9ième Conférence mondiale du Partenariat international pour l’ Initiative Satoyama (IPSI). Trois (03) représentants d’ONG spécialisées en biodiversité du Bénin dont CESAREN (Agbangla Marcel), AMAF-ONG (Aina Fatai) et Nature Tropicale ONG (Joséa S. Dossou Bodjrenou) ont pris une part active à cette importante rencontre qui a mis un accent particulier sur les partenariats intergénérationnels pour la conservation de la biodiversité à travers le monde.

Au cours de cette rencontre, l’Université des Nations Unies pour l’étude avancée de la durabilité (UNU-IAS) a co-organisé un forum public à Akita, sur le thème ’’Reshaping Our Future: Youth Empowerment and Contribution to Living in Harmony with Nature’’ (Redessiner notre avenir : Autonomisation des jeunes et contribution à une Vie en Harmonie avec la Nature). L’événement a discuté de la manière d’engager les jeunes pour faire avancer les efforts locaux et mondiaux de conservation. 

Des visites de terrain ont permis aux participants venus de plus d’une cinquantaine de pays à travers le monde d’apprécier des initiatives Japonaises de valorisation de la nature et des ses ressources grâce à la connaissance et les pratiques endogènes.  

Le forum a été co-organisé avec le Global Youth Biodiversity Network (GYBN), l’Université internationale d’Akita (AIU) et le Ministère de l’Environnement du Japon.

La délégation Béninoise en a tiré un grand profit et s’engage à promouvoir les principes de l’Initiative Satoyama et à œuvrer pour la participation des plus d’ONG Béninoise voire des ministères et administrations spécialisés du Bénin.

https://naturetropicale.org/
Photo de famille des participants

Le Partenariat international pour l’Initiative Satoyama (IPSI) est un partenariat composé de centaines d’organisations membres dédiées à travailler ensemble pour réaliser des sociétés en ‘’Harmonie avec la Nature et l’Environnement’’ afin de soutenir et d’améliorer leur vie quotidienne et leurs activités de production telles que l’agriculture, la foresterie et la pêche. Sur la base des connaissances et des pratiques accumulées localement dans ces interactions homme-nature sur une longue période, les activités de production et leurs mécanismes de gestion ont créé des systèmes élaborés qui ont continué à soutenir les communautés locales en fournissant des aliments, des carburants et d’autres matériaux, en nourrissant les traditions et la culture, et le maintien des écosystèmes et de la biodiversité. Ces dernières années, ils ont été de plus en plus menacés par des changements socio-économiques rapides. Nombre d’entre eux ont été convertis en systèmes de production plus uniformes, efficaces et à grande échelle, qui entraînent souvent une dégradation de l’environnement et la perte des cultures et des moyens d’utilisation et de gestion des ressources naturelles durable qui profite aux générations actuelles et futures. Le ministère de l’Environnement du Japon (MOEJ) et l’Institut de l’Université des Nations Unies pour l’étude avancée de la durabilité (UNU-IAS : anciennement l’Institut d’études avancées de l’Université des Nations Unies) ont lancé conjointement l’Initiative Satoyama sur les principes fondamentaux, y compris l’approche écosystémique.

Cette initiative a été créé en 2010 afin d’entreprendre et de faciliter un large éventail d’activités pour mettre en œuvre les concepts de l’Initiative Satoyama par diverses parties prenantes.

La délégation du Bénin avec les participants de Syngapour

Le Cadre mondial pour la biodiversité (GBF) de Kunming-Montréal donne la priorité à une approche pan-sociétale pour assurer l’utilisation durable et équitable des ressources naturelles. En plus de la volonté politique, une action concertée de toutes les parties prenantes à tous les niveaux est nécessaire, et il est crucial d’inclure la voix des jeunes pour assurer une coexistence harmonieuse entre les humains et la nature. La biodiversité étant cruciale pour le bien-être humain, il est à souligner que la perte d’habitats pour les grands animaux était liée à la montée des maladies zoonotiques telles que la COVID-19. Bien que très indispensables, les aires protégées sont insuffisantes pour maintenir et favoriser la diversité biologique de la Terre. D’autres mesures urgentes de conservation écologique (OECS) offriraient un espace pour des solutions créatives. La mise en œuvre du GBF nécessite alors le soutien politique de tous les départements gouvernementaux, pas seulement des ministères de l’environnement. Alors tous les secteurs de l’économie et de la société doivent reconnaître pleinement l’importance de la conservation de la biodiversité, car l’environnementalisme intersectionnel est essentiel pour réaliser une société en ‘’Harmonie avec la Nature’’ qui est aussi prônée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Il faut alors des actions ardue qui visent à soutenir la mise en œuvre du GBF en promouvant la production durable, les connaissances traditionnelles et l’engagement communautaire. Les jeunes doivent alors prendre conscience des enjeux, rechercher une réorganisation stratégique fondamentale à l’échelle du système dans tous les secteurs, sachant que la société ne comprenait pas bien comment travailler avec les jeunes. L’engagement des jeunes devrait éviter le symbolisme et doit reconnaître la diversité des voix et des expériences des jeunes. 

Lors de cette rencontre, les tables rondes ont porté sur le potentiel de l’engagement des jeunes dans la promotion des paysages de production socio-écologiques (SEPLS), le transfert de connaissances intergénérationnel et le dépassement des obstacles à l’engagement des jeunes. Les panélistes ont discuté de la fracture urbaine-rurale, du manque d’accès universel à la technologie et de la réticence à inclure les jeunes dans la prise de décision en raison du manque d’expérience. Les solutions proposées comprenaient des programmes de mentorat ; les opportunités de participer à l’élaboration des politiques locales ; des ateliers et des projets collaboratifs pour acquérir une expérience pratique ; et un soutien financier aux efforts de conservation menés par les jeunes. Les orateurs ont convenu que l’âge n’était pas la seule dimension de la jeunesse – plutôt, des attitudes d’ouverture d’esprit et de l’enthousiasme sont nécessaires pour résoudre la crise de la biodiversité.

naturetropicale.org/
Prof. Alfred Oteng-Yeboah

En conclusion, Kazuhiko Takeuchi (président, Institute for Global Environmental Studies ; professeur invité, UNU-IAS) a conclu que si la gravité du changement climatique et de la perte de biodiversité doit être reconnue, il est important de maintenir une attitude optimiste et d’encourager les jeunes à partager leurs idées. Alfred Oteng-Yeboah (président du comité national de la biodiversité du Ghana ; président du comité directeur de l’IPSI) a souligné que les partenariats intergénérationnels étaient essentiels pour exploiter la créativité et l’innovation des jeunes.

Pour plus d’informations visitez les sites web: https://sdm.satoyama-initiative.org/ ; https://www.iges.or.jp/en ;

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